moi, il m’a assuré que son intention était de satisfaire tous ses ouvriers à la fois, parce que, s’il en payait un seul de préférence, tous les autres seraient mécontents. Cela me paraît bien singulier, s’écria Cécile ; ne veut-il donc payer personne ? Il promet qu’il les payera tous à la fin du quartier, mais qu’il ne saurait dans ce moment, se dessaisir de son argent.
Cécile n’osa pas dire tout ce qu’elle pensait ; elle se contenta de le remercier de la peine qu’il s’était donnée, et résolut, sans faire d’autres démarches, de prier le lendemain matin M. Harrel de lui avancer vingt-deux livres sterling, et de lui payer elle-même avec cet argent le charpentier, malgré le risque qu’elle courait de n’en être jamais remboursée.
Dès le samedi matin, jour qu’elle avait fixé à madame Hill pour recevoir ce qui lui était dû, elle se rendit à l’appartement de M. Harrel ; avant qu’elle eût eu le temps de lui exposer le sujet de sa visite, il lui dit du ton du monde le plus dégagé et le plus satisfait : Eh bien, miss Beverley,