Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/10

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et lui faire part de ce qui venait de se passer ; mais celle-ci trop indolente pour entrer dans la situation de son amie, lui répondit froidement qu’elle ne savait il était, et n’imaginait pas en quel endroit on pourrait le rencontrer. Alors Cécile sonna pour qu’on lui fît parler au valet-de-chambre de M. Harrel. Il vint ; et après l’avoir questionné, elle sut que son maître était au café de Broo, rue Saint-James. Elle pria madame Harrel de vouloir lui écrire. Que voulez-vous que je lui dise ? reprit celle-ci. Sans lui répondre, Cécile, aussi prompte à exécuter, qu’à former un projet, écrivit elle-même, et le pria de chercher tout de suite son ami le chevalier Floyer, et de tâcher d’amener une réconciliation entre lui et M. Belfield, avec lequel il s’était querellé à l’opéra.

Le valet-de-chambre revint bien-tôt, et lui rapporta la réponse verbale de M. Harrel, qui l’assurait qu’il ne manquerait pas d’exécuter ses ordres.

Elle prit le parti de ne se coucher qu’après qu’il serait rentré, très-impatiente