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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/11

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de savoir, avant de s’endormir, ce que sa négociation avait produit. Elle se regardait comme la vraie cause de la dispute, et cependant elle avait tort. La conduite du chevalier à son égard lui avait toujours souverainement déplu ; elle détestait ses manières et son impudence. Enfin, elle avait déjà accepté le bras de M. Belfield avant qu’il lui eût offert le sien. Le quitter pour le chevalier, ç’aurait été marquer à celui-ci une préférence dont elle était bien éloignée. Tout ce qu’elle croyait pouvoir se reprocher, c’était de n’avoir pas eu assez de présence d’esprit pour refuser les offres de tous deux.

Madame Harrel, quoique fâchée de la tournure que prenait cette affaire, la regardait cependant comme lui étant étrangère ; elle se lassa bientôt d’entendre tout ce que l’inquiétude faisait dire à miss Beverley, et après l’avoir exhortée à se tranquilliser, lui souhaita le bon soir, et se retira.

Cécile attendit le retour de M. Harrel, jusqu’à quatre heures du matin qu’il ren-