Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/109

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ou le public pussent soupçonner qu’il eût quelques desseins.

Cécile s’occupait de l’établissement de la famille Hill, et elle trouvait dans les détails de cette bienfaisance, un dédommagement bien satisfaisant des peines que l’amitié et sa situation lui faisaient éprouver. Le pauvre charpentier venait de mourir ; elle répandit les consolations sur sa veuve, et l’assura qu’elle était prête à remplir ses engagements ; elle voulut savoir ce qu’elle était capable d’entreprendre. Sa santé et ses forces ne lui permettant pas de se livrer à des travaux pénibles, elle dit à sa généreuse protectrice qu’avec une somme de soixante livres, elle pourrait être associée à un petit commerce de mercerie que faisait une de ses cousines ; Cécile la lui promit. Les larmes de la reconnaissance empêchèrent pendant longtemps cette veuve de répondre aux différentes questions qu’elle lui fit sur ses enfants. Elle se chargea d’en placer deux dans une école d’éducation, et d’engager madame Roberts, cousine de madame