Aller au contenu

Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Hill, à prendre chez elle l’aînée et les deux plus jeunes, en augmentant la somme convenue pour l’association de commerce, afin que la mère et la sœur pussent avoir soin des plus petites. Elle alla elle-même faire tous les arrangements. Elle destina cent guinées pour cette bonne œuvre, espérant avec cette somme de mettre madame Hill et ses enfants à même de gagner décemment leur vie, et ensuite de leur donner de temps en temps de petites gratifications, telles que leurs besoins ou leur changement de position l’exigeraient.

Il était absolument nécessaire que M. Harrel lui rendît l’argent qu’elle lui avait prêté ; car elle n’avait plus que cinquante livres, des six cents qu’elle avait reçues, et elle avait disposé d’avance de l’argent de sa pension : en sorte qu’il ne lui restait que ce dont elle ne pouvait absolument se passer.

La vue de l’indigence laborieuse a quelque chose en soi de si intéressant et de si respectable, qu’elle inspire le plus grand éloignement pour la dissipation, et fait