Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/111

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détester la prodigalité. Chaque fois que la bienfaisante Cécile visitait la famille Hill, elle sentait augmenter son aversion pour la conduite de M. Harrel. Et bientôt, surmontant la crainte de lui causer un moment de honte, elle résolut de lui demander l’argent qui lui était dû. On croit bien que M. Harrel avait facilement oublié la promesse de rendre dans trois jours les deux cents livres que Cécile lui avait prêtées, aussi fut-il surpris qu’elle rappelât cette dette. Il trouva aisément des excuses pour en retarder le paiement, et il se servit de tous les moyens d’éviter les reproches qu’elle pouvait lui faire sur son inexactitude ; Cécile fut donc obligée d’engager madame Roberts à se contenter de la moitié de la somme convenue, et de son billet pour l’autre moitié, ce qui fut accepté avec les remerciements et les bénédictions de cette honnête famille.