Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/128

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en supposant que la fortune continuât à la maltraiter, de la retirer chez elle par la suite, et de lui faire un sort. Elle sentit alors plus que jamais combien les deux cents livres qu’on lui retenait injustement lui seraient nécessaires. L’argent qu’elle pouvait épargner était bien peu proportionné à celui qu’elle se proposait de donner, et elle attendait impatiemment la fin de sa minorité. Le plan de vie qu’elle s’était tracé pour l’avenir prenait de jour en jour plus de consistance dans son esprit noble et dans son cœur vraiment généreux.