Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/154

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plaire, et irritée de l’obstination de M. Harrel à ne vouloir pas lui apprendre le refus positif qu’elle avait fait de ses offres.

Sa déclaration, qu’il ne venait chez M. Harrel que pour la voir et lui rendre des soins, lui fit prendre le parti de chercher elle-même à avoir une explication avec lui, d’autant plus que, voyant qu’il devait être de la partie de campagne des fêtes de pâques, cela lui donnait de l’éloignement pour ce voyage qu’elle voyait arriver avec peine. La journée se passa sans qu’elle pût trouver l’occasion de le tirer d’erreur.

La tentative qu’elle fit ensuite auprès de M. Harrel fut aussi difficile ; car celui-ci craignant qu’elle ne lui demandât son argent, évita si adroitement de se trouver seul avec elle, qu’elle ne put parvenir à lui parler. Elle prit alors le parti de s’adresser à sa femme, et elle n’y réussit pas mieux. Madame Harrel voulant éviter d’entendre un nouveau sermon sur l’économie, lui répondit avec humeur