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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/16

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a pas d’apparence qu’elle ait des suites. Monsieur, répondit Cécile, vous me faites beaucoup d’honneur, et vous me tirez d’une situation très-désagréable. J’imagine que cet accomodement s’est fait dans la matinée ? Je m’apperçois, ajouta-t-il en souriant, que vous exigez beaucoup pour le moment. Il est vrai que l’espérance n’est jamais plus vive que lorsqu’elle renaît après que la crainte a cessé.

De quoi s’agit-il donc ? Sont-ils au moins sains et saufs ? On ne le saurait être davantage ; cependant j’aurais tort de vous dire qu’ils n’ont couru aucun danger. Pourvu qu’ils en soient actuellement délivrés, c’est tout ce que je demande. Vous m’obligerez, monsieur, si vous daignez m’informer de ce qui s’est passé. La vivacité de la querelle, continua-t-il, donnait lieu d’appréhender un éclat violent ; et ce n’est qu’après m’être assuré qu’elle était accidentelle, que j’ai tenté d’employer ma médiation. J’ai espéré que de simples excuses de la part du chevalier