Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/17

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Floyer, comme l’agresseur… Ah, monsieur, s’écria Cécile, c’est là précisément ce que je crains que vous n’ayiez pu obtenir. J’avoue, Madame, que j’aurais tort de m’en glorifier ; cependant, sans m’arrêter aux difficultés que je devais rencontrer, je me suis hasardé à proposer des voies d’accomodement ; je n’ai quitté l’opéra qu’après avoir employé auprès du chevalier tous les raisonnements les plus propres à lui prouver que les excuses que j’exigeais de lui, ne sauraient nuire à sa réputation, ni laisser le moindre doute sur son courage. Lui, de son côté, a prétendu qu’il en avait trop pour consentir à une pareille humiliation. Trop de courage ! reprit Cécile ; le beau prétexte ! Quel parti a donc pris le pauvre M. Belfield ? Il ne lui a fallu que peu de moments pour se décider. J’avais découvert le lieu de sa demeure ; je m’y suis rendu sur le champ, dans l’intention de lui offrir mes services pour mettre l’affaire en arbitrage ; car puisque vous le qualifiez de pauvre