Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elle fut plus embarrassée lorsqu’il voulut savoir ce qu’elle pensait du fils. M. Monckton s’en apperçut aisément, et affectant de sourire : ne vous êtes-vous point encore apperçue, lui dit-il, du pacte de cette famille, qui ne cherche qu’à vous captiver pour vous attirer dans ses filets ? Non, certainement, s’écria Cécile offensée de cette question ; je suis sûre qu’un pareil pacte n’a jamais existé, et je ne crains pas d’avancer que si vous les connaissiez mieux, vous seriez le premier à leur rendre justice. Ma chère miss Beverley, repartit-il, je les connais déjà. Je ne vais pas, je l’avoue, chez eux ; mais je suis parfaitement au fait de leur caractère, qui m’a été tracé par les gens les plus liés avec eux. Qu’avez-vous donc appris de cette famille ? demanda Cécile très-sérieusement ; il est du moins impossible qu’on puisse dire le moindre mal de madame Delvile. Je vous demande pardon ; Madame Delvile n’est pas plus parfaite que le reste de sa famille ; elle est seulement plus adroite, et cache mieux ses défauts ;