Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/196

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vre exactement son conseil : ensuite elle lui apprit la connaissance qu’elle avait faite de Mlle Belfield, et le chagrin qu’elle avait de la situation de son frère. Satisfaite pour le présent du projet que Delvile avait formé en sa faveur, elle crut inutile de lui demander son avis à cet égard.

Au milieu de cette conversation, on lui remit un billet de M. Delvile, le père, qui lui faisait part de son retour de Londres, et la priait d’avoir la complaisance de passer le lendemain dans la matinée chez lui, ayant à s’entretenir avec elle d’une affaire importante. M. Monckton remarqua l’empressement de Cécile à se rendre à l’invitation ; il s’informa alors comment elle avait passé son temps pendant son séjour dans cette maison, et la pria de lui dire ce qu’elle pensait de cette famille après avoir vécu familièrement avec elle. Cécile répondit qu’elle n’en connaissait pas mieux M. Delvile père, qui avait été absent pendant tout ce temps-là ; mais elle fit avec chaleur l’éloge de madame Delvile, et s’étendit avec complaisance sur son esprit et ses estimables vertus.