Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/217

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remercia à genoux d’avoir prévenu leur ruine totale. Le vertueux M. Arnott paraissait incertain s’il devait s’en affliger ou s’en réjouir, et M. Harrel protestait que désormais il ne se conduirait que par ses seuls conseils. Cette promesse, l’espérance qu’il se réformerait, et la satisfaction qu’elle avait procurée à toute la maison, ranimèrent un peu les esprits de Cécile, qui cependant très-affectée de ce qui venait de se passer, se hâta de les quitter pour se livrer aux tristes réflexions que cet événement lui présentait. Elle s’occupa en même-temps à former un plan propre au moins à rendre son dernier sacrifice utile et durable. Le service signalé qu’elle venait de rendre, lui donnait alors un ascendant sur M. et Mme Harrel dont elle se proposa de se servir pour tâcher de prévenir un nouveau malheur, en les engageant l’un et l’autre à changer de conduite. Elle était encore occupée de toutes ces idées, lorsqu’ils voulurent l’engager à les accompagner le soir même au Panthéon.