Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/29

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on ne peut pas plus expressifs ; et ses manières ouvertes, sa façon noble et polie de se présenter, annonçaient l’éducation distinguée qu’il avait reçue, et la justesse de son esprit.

Ces premiers compliments finis, la conversation devint plus générale. Tout-à-coup M. Delvile se leva, et dit à Cécile : permettez, miss Beverley, que je vous quitte pour quelques instants ; l’un de mes vassaux doit partir demain matin pour une de mes terres située au nord, et il y a deux ans qu’il attend une audience. Dans la supposition que mon fils ne serait pas engagé, je suis convaincu qu’il ne refusera pas de faire les honneurs de la maison jusqu’au moment où sa mère vous recevra. Après un signe gracieux de la main, il quitta l’appartement.

Mon père, dit le jeune Delvile, m’a chargé d’une commission qui, si je m’en acquittais avec autant de succès que de bonne volonté, serait parfaitement exécutée. Je suis bien fâchée, lui répondit Cécile, de m’être si fort trompée sur votre heure