Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/31

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seule fois, qu’il se débarasserait ensuite de lui, et irait à la campagne. — Le connaissiez-vous, monsieur, avant cet accident ? — Point du tout ; mais le peu que j’en ai vu m’a fortement intéressé en sa faveur. Je l’avais rencontré au bal de M. Harrel, où sa conversation m’amusa beaucoup. Peut-être aussi que comme c’était le moment où j’eus le bonheur de vous voir pour la première fois, j’étais trop content pour que rien me déplût. Il eut encore l’avantage de me trouver à l’opéra dans des dispositions aussi favorables ; car je vous avais apperçue long-temps avant que d’avoir fait la moindre attention à lui. Je dois aussi avouer que le ressentiment qu’il témoigna me parut bien fondé. Excusez, je vous prie, si je me trompe ; vous connaissez mieux que moi tous les détails de cette affaire ; par conséquent, vous êtes plus en état de rendre compte de ce qui s’est passé.

Ici, il fixa ses regards sur Cécile d’un air de curiosité qui annonçait combien il desirait de s’éclaircir de sa façon de