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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/43

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trons mieux. Alors, si vous ne craignez pas de me favoriser de quelque confidence, vous pouvez compter sur les meilleurs conseils qu’il me sera possible de vous donner, et sur tous les services qui dépendront de moi. — Vous me faites, madame, beaucoup d’honneur ; cependant, je ne crains pas de vous assurer qu’il n’est ici question d’aucune espèce d’explication. Fort bien, fort bien, pour le présent, répartit madame Delvile. Je suis contente de cette réponse ; j’espère que dans la suite vous aurez plus de franchise. Votre air m’en donne l’assurance, et je me flatte que mon amitié vous portera à tenir ce qu’il promet. — Votre amitié m’honorera toujours autant qu’elle m’enchante ; et de quelque nature que puissent être vos questions, je serai dans tous les temps prête à y satisfaire : mais réellement, madame, quant à cette affaire… Ma chère miss Beverley, dit madame Delvile en l’interrompant, d’un air qui témoignait combien elle doutait de ce qu’elle venait de dire, il est rare que l’on risque sa vie à propos de rien et