Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/62

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par l’erreur dans laquelle je m’obstinerais à vous laisser. — Quelle erreur, monsieur ? je ne saurais vous comprendre. Comment sa convalescence pourrait-elle être retardée ? Ah ! madame, reprit-il en souriant, quel est le risque auquel on ne s’exposerait pas de bon cœur, si l’on était sûr de faire naître une pareille inquiétude ?

J’ignore, monsieur, repliqua Cécile extrêmement surprise, ce qui peut vous faire supposer que j’aye un pareil crédit ; et j’ai peine même à imaginer qu’on ait cherché à me tromper.

Cécile s’apperçut alors, à son grand étonnement, qu’elle se trouvait, par rapport à M. Belfield, dans la même position où elle avait été trois jours auparavant à l’égard du chevalier. Elle allait commencer un éclaircissement, lorsque Madame Delvile qui survint, mit fin à leur conversation. Cette dame l’accueillit avec la politesse la plus flatteuse, lui demanda excuse d’avoir tardé si long-temps à lui rendre sa visite, et l’assura que, si