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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/63

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elle n’avait pas été indisposée, elle n’y aurait sûrement pas manqué.

On vint, peu après, les avertir qu’on avait servi, et Cécile ne fut pas fâchée d’apprendre que M. Delvile ne dînait pas au logis. Elle passa la journée fort agréablement ; les visites ne les importunèrent point, et il ne fut pas question entr’elles de discussions pénibles. On ne dit pas un seul mot du duel ni des deux antagonistes ; elle ne fut point tourmentée par des éloges affectés, ni fatiguée par une affabilité humiliante.

Cette longue visite confirma Cécile dans la bonne opinion qu’elle avait conçue de la mère et du fils. Elle trouvait chez l’un et l’autre le mérite et les talents réunis à l’agrément que donne l’usage du monde. Enchantée de leur caractère, elle regrettait que les préjugés de M. Monckton, et l’engagement qu’elle avait pris de le consulter, l’empêchassent d’essayer sur-le-champ si son désir d’habiter dans cette maison pourrait s’exécuter.

Il était onze heures lorsque ces dames