Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/90

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de M. Briggs. Non, non, répondit-il, ce serait une raison de plus pour le vieux avare de persister dans son refus. Je le connais, et je suis sûr que toute tentative auprès de lui serait vaine. Il nous reste encore une ressource… Mais je crains qu’elle ne soit pas de votre goût… Je ne vois pourtant pas ce qu’elle aurait de difficile… Après tout, il vaut mieux n’y plus penser. Cécile le pressa d’expliquer ce qu’il entendait par là ; et, après avoir un peu hésité, il insinua qu’il savait un moyen sûr, et qu’en l’employant on trouverait à emprunter cette somme. Cécile voulut savoir quel était l’expédient par lequel on parviendrait à se faire prêter cet argent. M. Harrel parut avoir quelque peine à lui répondre ; elle insista, et voulut absolument qu’il parlât : alors il indiqua un Juif, de la probité duquel il avait des preuves incontestables, et qui, attendu le peu de temps qui devait s’écouler avant sa majorité, se contenterait d’un modique intérêt pour l’argent qu’elle jugerait à propos de lui emprunter.