avec l’intérêt, au taux qu’il avait exigé, et donna trois cent cinquante livres à M. Harrel, dont il fit sa reconnaissance ; elle garda le reste pour les usages auxquels elle l’avait destiné.
Elle se proposait, dès le lendemain matin, de régler ses comptes avec le libraire. Lorsqu’elle descendit dans la salle à manger pour déjeûner, elle fut un peu surprise d’y trouver M. Harrel, s’entretenant sérieusement avec sa femme. Craignant d’interrompre un tête à tête si peu ordinaire, elle voulait se retirer ; mais M. Harrel la rappela, et lui dit : je vous prie de revenir ; vous ne nous interrompez point. Je faisais part à Priscille d’une aventure assez désagréable, suite du malheur qui s’attache à me poursuivre. Vous saurez que je me trouve avoir un besoin pressant de deux cents livres, seulement pour trois ou quatre jours, et j’ai fait dire à l’honnête Aaron de se rendre tout de suite ici avec cet argent ; il se trouve qu’il est allé en campagne, précisément au moment où il a eu fini avec nous hier, et il ne revien-