Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/189

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que, si vous ne vous intéressiez pas un peu à moi, vous ne prendriez pas la peine de m’écouter.

Vous êtes, en vérité, une aimable personne, dit Cécile ; chaque fois que je vous vois, il me semble que je vous aime davantage. Je ne voudrais pas vous faire la moindre peine… Et peut-être votre confidence… Je ne sais pas réellement si j’ai droit ou raison de l’exiger… Ici elle s’arrêta très-embarrassée ; et tandis qu’Henriette attendait qu’elle la questionnât de nouveau, elles furent interrompues par l’arrivée de madame Belfield. Mon enfant, s’écria-t-elle, en s’adressant à sa fille, vous auriez bien dû m’avertir plutôt que mademoiselle était ici, sachant combien je souhaitais trouver l’occasion de l’entretenir. Vous descendez sous prétexte de voir votre frère, et puis vous ne revenez plus de toute la matinée ; vous vous amusez à je ne sais quoi. Se tournant ensuite vers Cécile : mademoiselle, continua-t-elle, j’ai été très-inquiète du petit accident qui est arrivé