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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/190

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la dernière fois que je vous ai vue ; car je pensais, et certainement personne ne me persuadera le contraire, qu’il était assez singulier qu’une jeune demoiselle, telle que vous, vînt si souvent visiter Henriette, sans qu’il y eût quelque motif pour cela, sur-tout lorsqu’il est certain qu’il n’y a pas plus de comparaison entre elle et mon fils, qu’entre les deux choses du monde qui ont le moins de rapport. Cependant, s’il en est ainsi, j’y consens, et je n’en parlerai plus : pour lui, il le croit aussi facilement que s’il était le dernier et le plus mal fait des hommes.

Il y a si long-tems, madame, lui répondit Cécile, qu’il n’est plus question de cela, que je suis fâchée de vous voir prendre la peine de vous en occuper de nouveau. — Oh ! mademoiselle, je n’en parle seulement que dans le dessein de vous faire les excuses convenables ; car j’ai entièrement renoncé à m’en occuper davantage, quoiqu’il soit certain que ce que je pensais je le pense encore. Quant