Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/46

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riette dans sa dernière visite ; car, ajouta-t-elle, sa fierté honorerait un duc, et il ne se ressent de ses peines, qu’autant que les autres en sont instruits. Ainsi, une autre fois, il faudra prendre mieux nos précautions ; lorsque que nous lui ferons quelque bien, nous arrangerons cela entre nous, et un jour il nous en remerciera.

Cécile, qui s’apperçut que mademoiselle Belfield rougissait de cette indiscrétion, se leva pour s’en aller ; mais madame Belfield la pria de ne pas encore les quitter, et la pressa si fort de se rasseoir, qu’elle fut obligée de céder. Elle commença alors à faire l’éloge de son fils, exaltant toutes ses bonnes qualités, et louant même jusqu’à ses défauts. Elle finit par dire : mais mademoiselle, quoiqu’il sache aussi bien vivre que personne, et qu’on en fasse un si grand cas, il a été si peu entreprenant, que je n’ai pu le résoudre à se montrer, et vous remercier du présent que vous lui aviez fait. Cependant je l’en avais prié presque à genoux, la