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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/87

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lier avec mademoiselle Belfield, qui vint à son ordinaire vers le midi, et dont le cœur tendre et susceptible de crainte, fut très-affecté des marques évidentes d’émotion qu’elle observa chez Cécile.

Toute la journée s’écoula sans recevoir aucune nouvelle ; et à son grand étonnement, madame Harrel se prépara, vers le soir, à aller à une assemblée, déclarant en même temps combien cela lui était désagréable ; mais qu’elle avait peur que, si elle y manquait, tout le monde ne soupçonnât du mystère dans son absence.

La raison qui retenait Cécile à la maison n’existant plus, elle se rendit chez madame Delvile ; en entrant dans la salle, elle y trouva Delvile le fils seul, occupé à lire. Il parut étonné : ce qui n’empêcha pas qu’il ne la reçût avec beaucoup de politesse, lui faisant des excuses de l’absence de sa mère qui avait été écrire ses lettres, n’espérant pas la voir. Cécile fit à son tour des excuses de son inconséquence apparente ; après quoi toute conversation cessa pour quelque temps.