Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/88

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Ce silence fut à la fin interrompu par Delvile. Le mérite de M. Belfield, lui dit-il, n’a point échappé à mylord Vannelt ; toutes ses anciennes connaissances lui en ont dit beaucoup de bien, et il lui fait actuellement préparer un appartement chez lui, qu’il occupera jusqu’au moment où son fils commencera ses voyages. Cécile répondit qu’elle était charmée d’apprendre cette bonne nouvelle ; et ils continuèrent ensuite l’un et l’autre à garder le silence.

Vous avez vu, ajouta le jeune Delvile, après cette seconde pause, la sœur de M. Belfield ? Cécile répondit en rougissant : Oui, monsieur. Elle est très-aimable, continua-t-il, trop aimable, en vérité, pour sa situation ; car ses parents, à l’exception de son frère seul, méritent peu de lui appartenir. Il s’arrêta, et Cécile n’ayant rien répondu, il ajouta tout de suite : Peut-être ne vous paraît-elle pas aimable… Vous pouvez la mieux connaître que moi, et savoir quelque chose à son désavantage ? Oh, non ! s’écria Cé-