Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/214

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du thé ? — Mais, oui ; je crois que je ferais bien : et pendant ce temps-là, que deviendra mon jeune ami ? Cécile comprit ce qu’il voulait dire ; elle rougit, et ne lui répondit point. Il m’attend à l’auberge, continua-t-il ; mais comme je n’ai point encore vu de jeune homme que je préférasse à une jeune demoiselle, si vous persistez à vouloir me donner du thé, il est certain que je lui manquerai de parole. Cécile en fit servir. Eh bien, songez, dit-il, que vous répondrez de ma faute, et que c’est vous qui m’empêchez de remplir ma promesse. Je lui dirai que vous m’avez pressé, et si cela n’est pas suffisant pour m’excuser, je le prierai d’essayer s’il aurait plus de force que moi, et s’il pourrait mieux vous résister. Mais, y aurait-il un grand inconvénient pour vous, si je l’envoyais chercher, et lui faisais dire de venir nous joindre ?… Je pense….. répondit-elle en hésitant, qu’il se pourrait fort bien qu’il ne le pût. Allons, allons, mon intention n’est point de vous engager à une fausse démarche ;