Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/52

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vous conviendra ; faites-vous précéder par un domestique, pour qu’il s’en assure. Si, lorsque vous serez arrivée, je prenais la liberté de vous y aller voir, n’en soyez, je vous supplie, ni fâchée, ni alarmée. J’userai de toutes les précautions possibles pour n’être ni vu ni reconnu ; je ne resterai que trois minutes avec vous. L’exprès qui vous porte ma lettre, ignore de qui elle vient ; je n’ai pas voulu qu’il pût me nommer aux domestiques de votre maison ; d’ailleurs, à peine aurait-il le temps de revenir à Londres avant vous. Oui, trop aimable Cécile, j’espère qu’à l’instant où vous recevrez cette lettre, vous monterez dans la voiture qui doit m’amener l’objet destiné à faire le bonheur de tous les instants de ma vie. Puisse celle à qui j’en serai redevable en éprouver une partie, et alors il n’y aura rien d’aussi pur, d’aussi parfait que la félicité de

Mortimer Delvile.