Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/96

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par de nouveaux reproches, ne me tourmentez plus par vos sollicitations, puisque je vous déclare solemnellement qu’aucune considération ne pourra m’engager à vous promettre une seconde fois ma main, tant que je craindrai de déplaire à madame Delvile. Adieu. — Vous m’abandonnez donc ? — Ayez de la patience, je vous en conjure, et gardez-vous de me suivre ; le devoir exige que je vous le défende. — Ne pas vous suivre ; et qui aurait le droit de m’en empêcher ? — Moi, monsieur, si vous craignez de m’offenser, et de vous attirer mon indignation. — Alors elle s’avança courageusement vers la porte, madame Charlton ayant déjà, à l’aide des domestiques, gagné l’escalier. Ô tyrannie ! s’écria-t-il, quelle soumission vous exigez de moi !… Me sera-t-il permis de chercher à pénétrer l’affreux mystère de ce matin ? — Assurément. — Et si je parvenais à le découvrir, me permettriez-vous de vous en faire part ? Je ne serai pas fâchée de l’apprendre. Adieu. À peine était-elle parvenue au milieu de