Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/111

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aucune dette pendant votre minorité ? Et votre fortune, actuellement que vous avez atteint votre majorité, est claire, et n’est grevée d’aucune charge ?

Cécile, qui commençait alors à le comprendre, lui répondit tout de suite : voudriez-vous parler, monsieur, de l’argent que j’ai emprunté le printemps passé ? — Oh ! non, en aucune manière. Je conçois que ce n’est qu’une erreur de ma part ! Et il s’avança vers la porte.

Écoutez-moi seulement un instant, monsieur, s’écria-t-elle vivement en le suivant ; puisque cette affaire vous est connue, ne refusez pas d’apprendre la fatalité qui m’a forcée à recourir à cet expédient. Cet argent avait été emprunté pour M. Harrel ; c’est la pure vérité, et je ne l’avais pris que pour lui — Ah ! c’était pour M. Harrel, dit-il arrogamment, et affectant de la croire ; cette démarche était plus malheureuse qu’imprudente. Votre serviteur, mademoiselle. Et il ouvrit la porte. — Vous refuserez donc de m’entendre ? vous ne voulez pas