Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/110

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personne, reprit-il ironiquement, est certainement très-louable ; et comme vous êtes bien réellement maîtresse de vos actions, vous n’avez, en dissipant une grande partie de votre fortune, rien fait que ce que vous avez indubitablement le droit de faire. Moi ! s’écria Cécile confondue, j’aurais dissipé une grande partie de ma fortune ! — C’est peut-être là encore une autre erreur ? Je n’aurais jamais été aussi souvent trompé. Et vous n’auriez donc contracté aucune dette ? — Contracté des dettes, monsieur ? — Non ; mon intention n’est point de me mêler de vos affaires. Bon jour, mademoiselle. — Je vous prie, je vous conjure, monsieur, de vouloir vous arrêter !… Que je comprène du moins ce que vous voulez me faire entendre, soit que vous daigniez ou que vous refusiez de prêter l’oreille à ma justification. — Oh ! je me suis trompé à ce qu’il paraît ; j’ai été mal informé ; on m’a induit en erreur ; et il est faux que vous ayez reçu ou emprunté de l’argent d’un juif ? Vous n’avez contracté