Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/149

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madame ; ce que j’ai à vous dire n’exige qu’un instant : j’ai d’ailleurs des affaires trop pressantes pour qu’il me soit possible de m’arrêter. Vous m’avez fait mention de votre fils. Il y a déjà quelque temps que j’avais ouï parler de ce jeune homme : voulez-vous bien que je m’informe ?… Je ne prétends entrer dans aucun détail, et ce n’est point un vain motif de curiosité, mais des raisons de famille, qui me font désirer de savoir s’il ne serait pas question pour lui d’une jeune personne, ou plutôt d’une riche héritière, sur laquelle on suppose qu’il a des vues ? Oh pour cela, non, monsieur, répondit madame Belfield, au grand contentement de Cécile, qui jugea tout de suite que cette demande la regardait. Pardonnez-moi donc, et bonjour, madame, dit M. Delvile d’un ton qui témoignait son peu de satisfaction, ensuite il ajouta : et vous prétendez qu’il n’existe point de jeune personne telle que celle dont je parle, qui écoute favorablement ses vœux ? Mon cher monsieur, s’écria-