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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/154

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respect pour une des premières familles d’Angleterre. C’est une licence qu’il faudrait réprimer.

Ici, la porte de la rue étant restée ouverte par la faute des domestiques, on entendit monter l’escalier, et Henriette, reconnaissant la marche de son frère, se tourna en élevant les mains du côté de Cécile, et lui dit à l’oreille : quel malheur ! c’est Belfield ! Je n’avais pas cru qu’il serait rentré avant la nuit. N’entrera-t-il pas ici ? lui demanda Cécile. Au même instant il ouvrit la porte, et parut dans l’appartement. Il commençait à s’excuser, et voulait se retirer, quand Henriette le saisissant par le bras, lui dit tout bas qu’elle s’était servie de sa chambre, parce qu’elle avait cru qu’il ne rentrerait pas de la journée, et le pria de se tenir tranquille, parce que le moindre bruit les découvrirait. Belfield s’arrêta ; mais l’embarras de Cécile fut extrême de se trouver dans son appartement après ce qu’elle venait d’entendre de la bouche de sa mère. Celle-ci ayant positive-