Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/157

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vement de tête, le peu de foi qu’il y ajoutait ; madame Belfield continuait à lui faire des signes très-significatifs. Il ne me reste plus, madame, dit M. Delvile à madame Belfield, de question à vous faire ; car le peu de doutes que j’avais en venant chez vous se trouvent actuellement éclaircis. Je vous souhaite le bon jour, madame.

Permettez-moi, monsieur, lui dit Cécile, s’avançant avec un peu plus de fermeté, de m’expliquer en présence de ceux qui peuvent mieux que personne attester la vérité de ce que j’alléguerai. Les circonstances réelles… Je serais très-fâché, mademoiselle, de vous donner une peine inutile, répondit-il d’un air fier et content. La situation et le lieu où je vous trouve ont pleinement satisfait ma curiosité ; ils dissipent la crainte que j’avais que vous ne fussiez encore dans le cas de m’accuser d’erreur. Il lui fit après cela une révérence et sortit.

Cécile, humiliée de se voir traitée avec tant de mépris, prit congé assez froidement de la pauvre Henriette, et retourna