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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/165

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disposer presque à son gré de sa bourse, paraissaient quelquefois lui causer des transports si étranges et si violents, qu’à peine pouvait-il y résister. Il se joignait aux mendiants pour la combler de bénédictions ; il mêlait ses prières à celles des pauvres, et la remerciait avec les malheureux auxquels elle faisait du bien. L’ouvreuse des bancs et ses enfants ne manquèrent pas de se rendre à son invitation ; et Cécile les plaça dans son voisinage, où la pauvre femme, dès qu’elle fut rétablie, trouva à travailler ; et sa généreuse bienfaitrice, suppléant à son petit gain, lui fournit les moyens de faire apprendre des métiers à ses enfants. Elle ne tarda pas d’accomplir la promesse qu’elle avait faite autrefois à madame Harrel de la recevoir chez elle. Cette dame accepta son offre avec beaucoup d’empressement, charmée de ce changement dans sa situation, qu’une solitude continuelle lui avait rendue tout-à-fait insupportable. M. Arnott l’accompagna, et passa un jour chez Cécile ; mais ne