Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/183

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quittées, je ne le soupçonnais guères ; mais je vous prie, miss Beverley, dites-moi seulement ce que vous pensez qu’il puisse avoir à me dire. En vérité, répliqua Cécile très-embarrassée, il m’est impossible de m’en former la moindre idée. Si vous ne le pouvez, il n’est donc pas étonnant que je ne le puisse pas non plus. Il m’a passé un milion de choses par la tête dans l’espace d’une minute. Ce ne saurait être à propos d’affaires, puisque personne au monde ne les entend moins que moi, et ce n’est point non plus au sujet de mon frère, parce qu’il aurait été le chercher à notre logement de Londres, et lui aurait parlé à lui-même. S’il avait été question de ma chère miss Beverley, il lui aurait vraisemblablement adressé son billet, et ce n’est sûrement point relativement à d’autres ; car je ne connais aucune de ses liaisons. Henriette continua avec la même vivacité à passer en revue tous les sujets qui pouvaient avoir donné lieu à ce billet, sans jamais faire mention de la seule chose pour la-