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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/215

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Cécile, affectée de sa vivacité, fut bien aise d’être délivrée de ses exhortations inutiles, et ne fut pas fâchée, dans son état d’incertitude, qu’il ne renouvelât pas sa visite. Elle ne vit, ni n’entendit parler de Delvile pendant une semaine entière, et n’augura rien de bon de cette espèce d’oubli. Elle reçut enfin par la poste la lettre suivante :


À Miss Beverley.
Le 2 avril 1780.

« Il faut que j’écrive sans apologie, car je n’oserais hasarder d’en faire ; sans préambule, ne sachant si vous me le permettriez, ni le titre que je vous donnerais.

» J’ai vécu dans l’agitation depuis que j’ai été forcé de vous quitter, et j’ignore encore quand cela finira.

» Le récit touchant de pertes que vous avez essuyées par votre générosité envers la famille Harrel, et les éclaircis-