Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/216

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sements relativement aux calomnies auxquelles votre bonté pour celle de Belfield vous a exposée, ont été rendus avec toute la simplicité que j’ai crue propre à les exprimer. J’ai ensuite parlé de votre généreuse condescendance, en n’opposant d’autre objection à ce que je vous ai proposé, que l’impossibilité où vous vous trouviez d’en remplir les conditions ; et j’ai instruit ma mère du pouvoir que vous lui donniez. J’ai fini par lui apprendre mon nouveau projet, lui déclarant solemnellement que, quelle que fût sa décision, je me croyais lié par la noblesse de votre procédé, comme par l’engagement le plus sacré. Telle est ma façon de penser : elle est invariable, et il n’y a plus que vous seule qui puissiez m’empêcher d’aller le jurer à vos pieds.

» Je ne veux point vous parler de la réponse de mon père ; je souhaiterais pouvoir l’oublier : ses préjugés sont invincibles, et sa volonté immuable. Je ne sais qui est celui qui a pu lui ins-