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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/58

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toute la vanité et l’arrogance. Il y joignit des commentaires de sa façon, qui la rendirent encore plus humiliante. Cécile n’approuva ni ne contredit les raisonnements qu’il lui fit à ce sujet, se contentant, lorsqu’il eut fini, de lui présenter la seconde, et après l’avoir lue, il parla de monsieur Briggs, comme d’un avare, avide du bien d’autrui. Il la prévint des dangers auxquels son ignorance des affaires la laissoit en butte ; elle lui avoua qu’elle ne savait absolument comment s’y prendre, et qu’elle se serait estimée trop heureuse qu’il eût été sur les lieux, pour pouvoir recourir à ses conseils. C’était là précisément ce qu’il attendait ; dès que c’était elle qui l’en priait, il n’y avait plus lieu de lui soupçonner des vues intéressées. Il répondit que la situation dans laquelle elle se trouvait lui paraissait si critique, l’arrangement ou le dérangement total de ses affaires en dépendant absolument, qu’il tâcherait d’être à Londres en même temps qu’elle. Cécile le remercia beaucoup de cette attention, et résolut de