parvenir, bien persuadée qu’il n’y avait que sa présence seule qui pût l’empêcher de revenir en Angleterre, lorsqu’il serait informé de sa situation.
Elle avertit son homme d’affaires qu’elle partirait le lendemain, le chargea de payer tout ce qu’elle devait, et de renvoyer ses domestiques, résolue de n’avoir plus de compte avec personne. Elle fit un paquet de ses lettres et de ses papiers, laissant à sa femme-de-chambre le soin d’arranger ses hardes. Elle mit ensuite son cachet sur ses armoires et ses meubles, dont elle fit une espèce d’inventaire.
Elle engagea madame Harrel à retourner chez M. Arnott. Elle avait d’abord pensé à reconduire elle-même Henriette chez sa mère ; mais elle forma alors un autre projet, dont elle se promettait plus d’avantage par la suite pour cette charmante et malheureuse amie. Elle savait assez que, quelque vif que fût son chagrin, la persuasion où elle était, depuis qu’elle