dans la maison pour lui communiquer le motif de sa visite, et le prier instamment de lui procurer un domestique français qui pût la conduire sûrement à Nice, où elle voulait se rendre. M. Belfield l’assura de son empressement à la servir, et de la promptitude de ses recherches à ce sujet. Madame Belfield était sortie au commencement de la conversation, croyant toujours qu’un tête-à-tête avec son fils, était ce qu’une jeune demoiselle désirait le plus. On entendit bientôt du bruit, par la résistance qu’elle faisait pour empêcher quelqu’un d’entrer, et aussi-tôt Delvile parut.
Cécile, saisie d’étonnement, eut peine à retenir ses cris : la présence de Belfield et de sa mère ne l’aurait point empêchée de voler dans les bras de Delvile, si son regard sévère ne l’eût retenue ; dès que la porte avait été ouverte, il s’était arrêté, en la regardant de l’air le plus froid, ou plutôt d’un air menaçant.