Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/127

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Je vous demande mille pardons, Mademoiselle, s’écria madame Belfield ; mais ce n’est pas ma faute si l’on vous interrompt ; Monsieur a voulu absolument entrer et… Monsieur ne nous interrompt point, Madame, repartit Belfield. La visite de M. Delvile ne saurait que me faire honneur. Je vous remercie, Monsieur, dit Delvile, essayant de se remettre dans son assiette naturelle. Ils gardèrent tous alors pendant quelque temps un profond silence. Cécile étonnée d’une apparition si subite, imaginant qu’il ne jugeait peut-être pas à propos de déclarer encore son mariage, et appréhendant que quelque nouveau malheur n’eût précipité son retour ; Belfield, à la fois blessé de la singularité du procédé de Delvile, et embarrassé à l’égard de Cécile ; sa mère, surprise de tout ce qu’elle voyait, mais retenue par les regards de son fils ; Delvile s’efforçant de paraître moins déconcerté, dit : il me semble que ma présence a tout mis ici en confusion… je vous prie, je