Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/164

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des instructions que sa maîtresse avait laissées chez madame Belfield, s’était déjà rendue chez madame Hill, et était encore dans la plus grande inquiétude, lorsqu’Albani lui apporta des nouvelles de sa maîtresse. Elle fut aussi étonnée qu’affligée de l’altération de sa raison, du dérangement de sa santé, et de la trouver dans un lit, dans un appartement si peu proportionnés à sa condition, et si différents de ceux auxquels elle était accoutumée. Elle pleurait amèrement en s’informant de son état ; mais sa douleur fut extrême, lorsque, sans lui répondre, ou sans avoir l’air de la reconnaître, Cécile levant tout-à-coup la tête, s’écria : il faut qu’on me lève ; je veux aller à la place de Saint-James… Si je reste un instant de plus la cloche mortuaire sonnera, et alors, comment pourrai-je arriver à temps pour les funérailles.

Marie, alarmée et interdite, se tourna du côté de la maîtresse de la maison, qui lui dit d’un grand sang-froid qu’elle