Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/165

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était actuellement dans son accès, et qu’il ne fallait point faire attention à ce qui lui échappait. Effrayée de ce qu’on lui disait, elle supplia Cécile de se tranquilliser, et de rester dans son lit ; mais elle devint tout-à-coup si furieuse, qu’il fallut lui faire violence pour l’empêcher de se lever. Marie, qui ne s’était jamais opposée à ses volontés, se préparait à lui obéir. Ce fut en vain que madame Wyers voulut s’y opposer. Cécile était très-décidée, et Marie obéissait, quoique ce ne fût pas sans beaucoup de peine qu’elle parvint à l’habiller. Cette opération finie, Cécile s’avança vers la porte. Marie, tremblante, l’aidait à marcher ; madame Wyers les devança pour aller chercher des porteurs.

Lorsqu’il fut question de descendre l’escalier, Cécile sentit sa faiblesse : ses jambes plièrent, et la tête lui tourna ; elle l’appuya contre Marie, qui appela du secours, et la fit asseoir en attendant. Il ne fut cependant pas possible de lui faire changer de résolution ; par