Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/18

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pensez précisément comme moi au sujet de cette lettre, et je crois qu’il y a déjà long-temps que nous aurions fait prudemment de nous épargner les uns et les autres ces vaines et inutiles altercations. Actuellement, du moins, songeons qu’il est temps qu’elles finissent, et ne nous exposons pas volontairement à de nouvelles disgrâces, après celles que nous avons déjà essuyées. Oh ! non, s’écria Delvile, tâchons de nous en affranchir pour toujours ! Il est temps d’y mettre un terme, mais non par une séparation qui serait beaucoup plus cruelle. Il lui apprit ensuite que sa mère, très-piquée de voir, par le ton d’indifférence de cette lettre, le ressentiment qu’il conservait pour la dispute qui avait précédé leur séparation, ne refusait plus actuellement de se prêter à des mesures qu’elle croyait que son fils ne pouvait plus se dispenser de prendre. Juste ciel ! s’écria Cécile très-étonnée, est-ce bien madame Delvile qui tient un pareil langage ?… Elle consentirait… Elle a toujours été, répondit-