Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/201

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temps ; car je crois que leur présence ne peut que me faire beaucoup de bien. Ah, miss Beverley ! s’écria Henriette, qui ne put se contraindre plus long-temps, voudriez-vous me distinguer des autres, en me permettant de vous approcher et de vous parler ? Qui est-ce ? dit Cécile d’un air de satisfaction ; quoique d’une voix très faible ; serait-ce ma chère Henriette ? Oh, quel délice ! s’écria celle-ci en baisant avec vivacité ses joues et son front, délice dont je n’espérais plus de pouvoir jamais jouir. Allons, allons, dit le docteur, en voilà assez ; n’ai-je pas bien fait d’éloigner ces gens-là ? Je crois qu’oui, dit Cécile en souriant à demi. Trop complaisante Henriette, tâchez de modérer votre vivacité. Je le ferai, je le ferai sûrement, Madame… ma chère, chère miss Beverley, vous pouvez y compter… À présent que vous m’avez reconnue, et que j’entends encore votre douce voix, je ferai tout ce que vous m’ordonnerez ; vous me rendez heureuse pour tout le reste de ma vie. Ah ! aimable