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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/209

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dit elle-même, c’est que personne n’a autant de droit que moi de s’intéresser à tout ce qui la regarde. Je crois donc pouvoir vous prier de me donner une explication précise du sujet de la conversation secrète que vous avez eue avec elle.

Monsieur, lui répondit Belfield avec autant de courage que de candeur, je ne suis pas ordinairement trop disposé à répondre aux questions qui me sont faites aussi cavalièrement ; mais, comme dans cette affaire ce n’est point moi qu’elles concernent le plus, je me crois obligé en conscience de parler pour celle qui est absente. Je vous assure donc solemnellement que je n’ai eu d’autre connaissance des liens qui vous unissent à miss Beverley, que parce que j’en ai ouï dire dans le public ; et lorsque vous m’avez trouvé seul avec elle, ce tête-à-tête avait été aussi peu prémédité que désiré, l’honneur qu’elle nous a fait de venir chez nous était uniquement pour informer ma mère que ma sœur était chez madame Harrel ; et elle n’a pensé à moi dans cette