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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/208

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compatissante, peut-être pourra-t-elle me faire grace, et penser que mes souffrances ont presque expié ma faute. Il continua ensuite la narration.

Après avoir ordonné à son postillon de la conduire à la place de Saint-James, il était rentré dans la maison, et avait prié Belfield de sortir avec lui. Celui-ci y avait consenti ; et ils étaient sortis ensemble, mais sans se parler, jusqu’à ce qu’ils eurent gagné un café, ils demandèrent une chambre. Pendant tout le chemin ; persuadé intérieurement de l’innocence de Cécile, il se reprochait la situation dans laquelle il l’avait laissée : cependant, s’étant oublié au point de manifester ses soupçons, il avait cru que son honneur exigeait que sa justification ne fût pas moins publique.

Lorsqu’ils furent seuls : Belfield, avait-il dit, pour que mes questions ne vous paraissent pas impertinentes, et pour prévenir les reproches que vous pourriez me faire, je ne vous nierai point ce que je présume que cette dame vous a