Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/227

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royaumes puissent jamais en désirer. Cécile sourit ; Mortimer témoigna son approbation par un coup-d’œil ; M. Delvile fit un léger signe de tête, et milady Pemberton s’écria en plaisantant : docteur, quand vous dites la meilleure et la plus parfaite, vous devriez toujours excepter celles qui sont présentes. Sur ma parole, repartit le docteur, et en vous demandant excuse, je vous dirai qu’il arrive quelquefois que n’étant point sur ses gardes, on se laisse emporter à son trop de vivacité, et alors la vérité nous échappe avant de bien savoir où et devant qui l’on se trouve. Oh ! s’écria-t-elle, la plaisante manière de s’excuser ; en vérité, docteur, vous vous feriez détester. J’espérais que l’air de Londres vous aurait un peu changé ; mais je vois que vos visites fréquentes au château de Delvile vous ont si fort gâté, qu’on aurait peine à vous souffrir ailleurs. Tous ceux, milady, dit M. Delvile d’un air piqué, qui sont reçus dans mon château pourraient l’être par-tout ; et ceux qui voudraient les avoir chez eux, ne seraient