Aller au contenu

Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une fois. N’attendez pas plus long-temps un consentement trop retardé ; mais hâtez-vous, afin que je puisse bénir la fille que j’ai si souvent désiré d’avouer ; que je puisse lui demander pardon de tous les chagrins que je lui ai causés ; et remettant entre ses mains la félicité de mon fils pour l’avenir, presser entre mes bras les deux objets les plus chers à mon cœur ! »

Augusta Delvile.


À la lecture de cette lettre, Cécile versa des pleurs ; elle déclara que si cette femme respectable eût exigé qu’elle la suivît hors du royaume, elle n’aurait pas hésité un instant à la satisfaire. Eh bien donc, s’écria Delvile, que nos incertitudes cessent enfin ! Écoutez-moi avec la même bonté que ma mère… Soyez à moi, ma Cécile, sans différer… et ne me forcez pas, par d’éternels scrupules à risquer de vous perdre une seconde fois. Juste ciel ! monsieur, s’écria