Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/22

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violence avec laquelle je me suis opposée à ce que je désire actuellement si fort de voir accomplir. Mais la résignation avec laquelle vous avez consenti à ce qu’on exigeait, me prouve que votre cœur est tout entier à mon fils, et que vous êtes digne de posséder le sien : l’honneur qui en résulte pour lui est plus solide et plus flatteur que celui que l’alliance la plus illustre eût jamais pu lui procurer.

» Je désirerais fort vous voir avant mon départ, parce que je crains de n’avoir plus cet avantage, et que je voudrais ratifier de bouche un consentement que j’avais si absolument refusé de donner. Je ne puis me rendre à Bury… Ne serait-il pas possible que vous vinssiez à Londres ? On m’a dit que vous me laissiez l’arbitre de votre sort… En vous unissant à mon fils, je crois vous prouver que je sens tout le prix de l’honneur que vous me faites.

» Venez donc, ma chère amie, venez ici pour que je vous embrasse encore